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Les pistes de recherche 

De nombreuses équipes de chercheurs, en France et dans le monde, travaillent aujourd’hui sur les mitochondries et les maladies qui résultent de leur dysfonctionnement, autour de plusieurs objectifs.

Comprendre une maladie est essentiel pour lui trouver des traitements. Les dysfonctionnements à l’origine des maladies mitochondriales sont de mieux en mieux compris. Néanmoins, les recherches se poursuivent car tous ne sont pas identifiés. Ainsi, les mitochondries jouent un rôle dans l’immunité, mais le système immunitaire semble être aussi un acteur majeur de certaines pathologies mitochondriales. De même, les défauts mitochondriaux pourraient être impliqués dans des pathologies fréquentes comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Charcot).

Pour faire progresser les connaissances sur les maladies mitochondriales, les chercheurs développent notamment des modèles (cellulaires, animaux) afin de valider leurs approches avant de pouvoir les évaluer chez les malades.

 Le diagnostic des maladies mitochondriales reste complexe. Des recherches visent à le faciliter et à l’améliorer, notamment par l’identification de nouveaux gènes impliqués, et à proposer une démarche diagnostique standardisée. Le diagnostic et le suivi de demain pourraient s’appuyer sur des paramètres biologiques (biomarqueurs) encore plus fiables et faciles à mesurer, par exemple à partir d’une simple prise de sang.

Thérapie génique

Ce type de traitements cible l’anomalie génétique nucléaire en apportant le gène normal, en empêchant le gène malade de s’exprimer ou en corrigeant ce dernier. C’est le cas par exemple de la thérapie génique (TG) de la neuropathie optique héréditaire de Leber (NOHL) qui apporte le gène sain. Elle est en cours d’évaluation chez des malades. Des approches de TG sont également à l’étude dans les syndromes de MNGIE et de MELAS, ainsi que dans le déficit en TK2.

Médicaments (traitements pharmacologiques)

De nombreux travaux visent à identifier des médicaments susceptibles d’améliorer les fonctions mitochondriales indépendamment du type d’anomalies génétiques en cause, notamment celles portées par l’ADN mitochondrial et qui ne sont pas accessibles à la thérapie génique. Parmi les pistes pharmacologiques explorées aujourd’hui on peut citer l’élamiprétide, la niacine (vitamine B3), des nucléosides, la L-arginine, la vatiquinone, la N-Acétylcystéine ou encore le zagociguat.